15 juillet 2022
Rédacteurs web, voulez-vous en savoir plus sur l’eye tracking ? Cette fameuse méthode d’étude de suivi par caméra et lumière infrarouge du regard de l’internaute sur vos articles de blog vous surprendra. Vous serez peut-être étonné d’apprendre que le mouvement de l’œil de votre lecteur ne reproduit pas toujours le motif en F. Vous verrez plus loin que trois autres comportements visuels sont aussi plutôt fréquents. Explorons d’abord le fonctionnement de l’oculométrie.
L’eye tracking, ou oculométrie en français, lorsqu’il est appliqué au web, est une méthode objective qui suit le regard de l’internaute. Elle nous fournit ensuite un graphique avec les résultats. Le but est de connaître le parcours visuel du sujet quand il arrive sur une page. Ceci permet d’adapter le contenu pour qu’il voie les informations importantes en premier. Celles qui l’amènent à consulter le reste du message que l’on veut transmettre.
Il est aussi utile pour ajuster l’ergonomie afin d’améliorer le confort de navigation. Et, cerise sur le sundae, le site devient plus attractif, attrayant et efficace. L’oculométrie peut prendre des mesures autant sur la page d’un site internet, d’un article de blog ou sur une page de résultats de recherches (SERP). En fait, tout ce qui peut se retrouver sur un écran !
La compagnie Tobii se spécialise dans cette technologie. L’eye tracking est une méthode qui utilise des capteurs infrarouges pour suivre le mouvement des yeux en temps réel. Le procédé convertit le déplacement du regard en un ensemble de données. Il est alors possible de détecter la position de la pupille et la direction du regard pour chaque œil. Les comportements oculaires sont ensuite traduits en informations pertinentes pour nous, les rédacteurs web, entre autres.
Le système d’eye tracking se compose d’une ou plusieurs caméras, de sources de lumières et d’applications informatiques.
Le Nielsen Norman Group a effectué plusieurs recherches sur l’oculométrie. Les résultats des premières études montrent que les utilisateurs visualisent une page, dans les premières secondes, en suivant un motif en forme de F. Dans les publications, on voit régulièrement l’expression « F for Fast ».
Cette conclusion a été portée à la suite d’une étude de 2006. Douze ans plus tard, les chercheurs l’ont reproduite et le bilan diffère. La façon dont les gens vont regarder une page dans les premiers instants dépend grandement de quatre facteurs :
Ils ont découvert que quatre motifs sont plus fréquents.
Comme nous l’avons vu plus haut.
Cette façon de scanner la page en fixant des mots spécifiques, l’utilisateur la choisit pour une de ces deux raisons :
Cette manière d’explorer la page consiste à parcourir d’abord les titres et les sous-titres. Le lecteur s’arrêtant parfois pour lire le paragraphe si l’en-tête a attiré son attention. Dans une carte thermique de suivi oculaire ou un tracé du regard, ce modèle ressemble à un gâteau à plusieurs couches (gâteau, glaçage, gâteau, glaçage…).
Parce que l’utilisateur lit beaucoup de mots, cette méthode est considérée comme très efficace.
Ce modèle n’est pas à proprement parler un balayage de la page comme les trois autres méthodes. L’internaute lit entièrement le texte puisque le sujet l’intéresse particulièrement ou parce qu’il a besoin de toutes les informations.
Ceci arrive quand il est très motivé. Certains critères importent grandement pour cela :
Cette étude portant sur l’oculométrie de la page de résultat de Google (SERP) a été nommée en anglais Love-at-first-sight pattern. Elle montre que l’internaute se satisfait de la première réponse que Google lui donne. Encore plus s’il s’agit d’un snippet : un résultat plus détaillé, présentant certaines informations sans qu’on ait besoin de visiter la page. On le voit clairement sur l’image ci-dessous.
Le coup de foudre se produit généralement parce que l’utilisateur fait confiance à Google et qu’il estime que le premier résultat est assez bon. Cette croyance est basée sur l’expérience qu’il a des moteurs de recherche. Il se repose sur Google pour lui donner la réponse adéquate à la requête qu’il a tapée.
Le coup de foudre se manifeste pour ces quatre raisons :
En 2006, 17 % des participants à l’étude agissaient de cette façon en arrivant sur la SERP. Récemment, les chercheurs ont observé une augmentation de 3 %. Ce phénomène n’est donc pas rare, mais pas si fréquent non plus. Ce sont les résultats 2 à 6 de la SERP qui attirent davantage le regard des 377 sujets analysés (41 %).
Vous trouverez ci-dessous une vidéo (en anglais) présentée par Feifei Liu, spécialiste de l’expérience utilisateur au sein du groupe Nielson Norman. Elle y détaille l’étude Love-at-first-sight pattern.
Ces détails sur la méthode de suivi du regard sont très prometteurs pour la structure de vos prochains articles. Ils vous permettront de placer vos éléments aux bons endroits pour améliorer le temps que passent vos lecteurs sur votre texte. Il suffit d’attirer leur attention pour qu’ils s’intéressent à votre contenu. Pas si facile, me direz-vous? Grâce aux informations ci-dessus, vous êtes maintenant bien outillés!
Sources :
Text Scanning Pattern : Eyetracking Evidence
Article rédigé par Marie-Claude Benoit
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